Le corps de psyché

Samedi 4 février 2012 à Paris

Journée scientifique organisée par Jacques André, Catherine Chabert et Françoise Coblence

Réalisant entre 1890 et 1910 une série de dessins de Psyché, Rodin trace le portrait d’une héroïne moderne et, dans ses assemblages, donne à voir l’émergence d’un être fragile et hésitant à partir d’un petit vase antique. Peut-on mieux montrer que toute psyché est issue d’un autre corps, d’une autre psyché ?

Avec la découverte du corps étranger interne qu’est l’inconscient, la psychanalyse nous a appris que l’existence d’une psyché dépend toujours de celle d’une autre et a affaire avec ses étrangetés, voire ces aliénations : le rapport à l’autre, celui de l’âme et du corps. Le refus du dualisme est le refus de l’opposition entre deux substances, mais l’on ne peut se passer de marquer les spécificités et d’interroger les connexions, les traductions. La pulsion, chargée de dire la charnière ne résorbe pas l’énigme de l’expérience, que ce soit celle de la santé ou de la maladie.

Parler du « corps de psyché » est une manière de traduire leurs liens, de donner pour ainsi dire une maison, un abri à l’intériorité comme le font souvent les rêves, comme le fait encore la langue dont la trame est constituée d’un « corps psychique », comme le font les mythes et l’art

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