En définissant l’enfant comme « polymorphiquement pervers », la psychanalyse, à la suite de Freud, a largement contribué à déplacer et modifier le sens de la notion de perversion … au risque d’une confusion : le pervers adulte est rien moins que « polymorphe », il est au contraire fixé comme on l’est par un carcan à la réalisation d’un fantasme et d’un seul. La théorie psychanalytique n’a pas échappé à la restriction qui caractérise son objet en concentrant toute son attention sur le seul déni de la différence des sexes, avec comme conséquence de faire du fétichisme la perversion par excellence et de perdre de vue la complexité de ce qui est plus une issue psychopathologique qu’une structure. Norme culturelle et perversion sont indissociables, comment reprendre cette question aujourd’hui alors que la ligne de démarcation entre le permis et l’interdit s’est sensiblement déplacée depuis un siècle ? La perversion bénéficie-t-elle de la même atemporalité que celle de l’inconscient ou faut-il en redéfinir les termes à partir de la clinique contemporaine ?

Samedi 16 fevrier 2013
de 9h30 à 18h00
Association du Quartier Notre-dame des Champs
92 bis boulevard du Montparnasse
75014 Paris

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