Dans les pathologies graves observables chez le jeune enfant (autisme, dysphasie sévère, trouble de la communication et du langage) la part de l’instrument (et de la dimension neurologique) et celle du processus psychique (qui intéresse la psychanalyse) est difficile à établir, non moins que les effets d’écho d’une dimension sur l’autre. Ce registre de la pathologie contraint le thérapeute à une diversité d’information (psychanalyse, neuropsychologie, psychomotricité, orthophonie, psychologie de l’interaction, linguistique) et de perspectives cliniques. Ces perspectives cliniques, face à un patient donné, il ne saurait être question de les assurer toutes à la fois. Mais il convient d’en penser l’articulation L’objet de ce séminaire est d’explorer un horizon clinique situé entre dysphasie grave et autisme en tentant de mettre au jour ce qu’implique l’exigence d’interdisciplinarité où nous place le soin. Le travail se fera à partir de matériaux cliniques commentés mais aussi par l’examen ou le réexamen de perspectives théoriques en provenance d’horizon divers. Le propos est en effet de penser ce que ces pathologies singulières nous contraignent à articuler, sans pour autant renoncer aux exigences d’une conflictualité salutaire qui signe la spécificité de la psychanalyse. Séminaire conjoint du laboratoire ModyCo 7114 et du laboratoire CEPP de l’Université Paris-Diderot. sous la direction de Laurent Danon-Boileau , P^r Paris Descartes, Psychanalyste , SPP Isée Bernateau, M C., Paris Diderot, Psychanalyste, APF.